mercredi 26 août 2009

Confucions (2)

"Dépêche-toi de faire ce qui ne presse pas, pour avoir le temps de t'occuper de ce qui presse !"

Confucius

Confucions (1)

"Choisis un travail que tu aimes et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie."

Confucius

Pensée complexe

"La pensée complexe ne refuse pas du tout la clarté, l'ordre, le déterminisme. Elle les sait insuffisants. Elle sait qu'on ne peut pas programmer la découverte, la connaissance, ni l'action."

Edgard Morin, La Pensée complexe, Folio Essais.

mardi 18 août 2009

Un topique (1)

"Impose ta chance, serre ton bonheur,
Et va vers ton risque,
A te regarder ils s'habitueront."

René Char, Les Matinaux (1950)

Le Sang noir - Louis Guilloux

Louis Guilloux (Saint-Brieux, 1899-1980) est aujourd'hui un écrivain largement méconnu. Pourtant, secrétaire du 1er Congrès mondial des écrivains antifascistes en 1935, puis responsable du Secours Rouge international (futur Secours populaire) qui vient en aide aux réfugiés de l'Allemagne hitlérienne et aux républicains espagnols, il compte parmi les figures les plus importantes de son temps. Il accompagnera même André Gide lors de son célèbre voyage en URSS en 1936. Sa bibliographie est plus qu'abondante.
Le Sang noir est l'un de ses romans les plus connus. C'est aussi l'un des plus denses. Reprenant en plus 300 pages, 24h d'activités d'une ville de province pendant le premier conflit mondial il offre des études psychologiques des personnages primaires et secondaires rarement aussi détaillées. C'est aussi un portrait sans concession de l'autre aspect de la guerre, à savoir celui de ceux restés "à l'arrière" qui, entre petites victoires, chauvinisme ou au contraire contestation, dévoilent les faces les plus sombres de leur être. Comme bien souvent, chez Louis Guilloux, la critique est acerbe, le constat terrifiant. L'homme serait-il décidément un loup pour l'homme ?
NB: Un prix Louis Guilloux a été créé en 1983 par le Conseil général des Côtes d'Armor « pour perpétuer les valeurs littéraires et morales de l'écrivain breton ». Ce prix est décerné chaque année à une œuvre de langue française ayant une « dimension humaine d'une pensée généreuse, refusant tout manichéisme, tout sacrifice de l'individu au profit d'abstractions idéologiques ». Notons qu'en 2007 Christian Prigent fut lauréat de ce prix pour Demain je meurs publié chez POL.